1er président de la République de Turquie
Après la proclamation de la République, il déplace la capitale d’Istanbul à Ankara et occidentalise le pays à travers plusieurs réformes. Notamment, il inscrit la laïcité dans la Constitution turque, donne le droit de vote aux femmes et remplace l’alphabet arabe par l’alphabet latin. Sous sa présidence autoritaire dotée d'un parti unique, la Turquie a mené une révolution sociale sans précédent, qu’on appelle généralement « révolution kémaliste ». Le 24 novembre 1934, l’Assemblée lui donne le nom d’Atatürk, ce qui ne veut pas dire « père des Turcs », mais le « Turc-Père », au sens de « turc comme l'étaient les anciens », le mot Ata voulant dire ancêtre.
Il meurt d’une cirrhose le 10 novembre 1938. Au cours de funérailles nationales, il est enterré au musée ethnographique d’Ankara. Sa dépouille repose aujourd’hui dans le mausolée dit de l’Anıtkabir.
Mustafa Kemal, à partir de 1934 Kemal Atatürk1 (en turc osmanli مصطفى كمال پاشا Muṣṭafâ Kemâl Paşa), né en 1881 à Salonique et mort à Istanbul le 10 novembre 1938, est le fondateur et le premier président de la République de Turquie.
Après la Première Guerre mondiale et l'occupation alliée de l'Empire ottoman, ce militaire de carrière refuse de voir l'Empire ottoman être démembré par le traité de Sèvres. Accompagné de partisans, il se révolte contre le gouvernement impérial et crée un deuxième pouvoir politique à Ankara. C’est de cette ville qu’il mène à la tête de la résistance turque la guerre contre les occupants.
Sous son commandement, les forces turques vainquent les armées arméniennes, françaises et italiennes. Puis il défait les armées grecques qui occupent la ville et la région d’Izmir, la Thrace orientale et des îles de la mer Égée (Imbros, aujourd'hui Gökçeada, Ténédos, aujourd'hui Bozcaada, et Moschonisi, aujourd'hui Alibey). Après la bataille du Sangarios (aujourd'hui Sakarya), la Grande assemblée nationale de Turquie lui donne le titre de Gazi (le victorieux)2 ; il parvient à repousser définitivement les armées grecques hors de Turquie. À la suite de ces victoires, les forces britanniques choisissent de signer un premier armistice avec lui et s’engagent aussi à quitter le pays.
Mustafa Kemal affirme également une volonté farouche de rupture avec le passé impérial ottoman et de réformes radicales pour son pays.
Inspiré par la Révolution française, il profite de ce qu'il considère comme une trahison du sultan Mehmed VI lors de l’armistice de Moudros, pour mettre un terme au règne du sultan le 1er novembre 1922. Il instaure ainsi la laïcité : séparation entre les pouvoirs politique (sultanat) et spirituel (califat).
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